samedi 22 octobre 2016

Roses...

En octobre, certaines fleurs et  feuilles meurent. Il pleut et le vent froid s'en mêle. C'est la fin d'un moment heureux pour quelques poètes.
Ceci entraîne le temps de la mélancolie. Pour Christina Georgina Rossetti (1830-1894), c'est celui des regrets. Qui est cette poétesse anglaise du XIXe siècle peu connue en France ? C'est la soeur des artistes préraphaélites Dante Gabriel et William Michael Rossetti. Elle a composé de nombreux poèmes dont "An October Garden" (un jardin d'octobre) où elle fait part de l'état éphémère des choses et surtout des roses. Voici donc pour ce samedi un peu morose cette sombre poésie...

"An October Garden"
In my Autumn garden I was fain
To mourn among my scattered roses;
Alas for that last rosebud which uncloses
To Autumn's languid sun and rain
When all the world is on the wane!
Which has not felt the sweet constraint of June,
Nor heard the nightingale in tune.

Broad-faced asters by my garden walk,
You are but coarse compared with roses:
More choice, more dear that rosebud which uncloses
Faint-scented, pinched, upon its stalk,
That least and last which cold winds balk;
A rose it is though least and last of all,
A rose to me though at the fall.


Voici la traduction de ce beau texte...

"Un Jardin d'Octobre"

Dans mon jardin d’automne, j’étais volontiers allée

Pleurer parmi mes roses dispersées…

Hélas, pour ce dernier bouton de rose qui s’ouvre

Au soleil indolent d’automne et pluie

Quand le monde entier est en déclin

Qui n’a pas ressenti la douce contrainte de juin,

Ni entendu le chant du rossignol.


Fleurs d’asters à la face large,

Lors de ma promenade au jardin

Vous semblez grossières près des roses :

Plus de choix, plus chères que le bouton de rose qui s’ouvre,

Peu de senteur, pincées sur une tige

Les vents froids vous balancent moins et en dernier…

Une rose, c’est moindre et en dernier lieu

Une rose pour moi est une pensée à la fin de l’automne.

Bien sûr, cette traduction réalisée par les soins de Fée des Lettres reste approximative et n'est pas aussi belle que le texte original. Elle cherche juste à rendre le sens global du message de la poétesse. Qu'en pensez-vous, amis Anglicistes ? N'hésitez pas à mettre en commentaire une meilleure traduction !

Féérique journée !

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