C'est aujourd'hui la Saint-Valentin, fête des amoureux. En ce moment particulier, tout devient l'idéal pour faire plaisir à son amoureux ou à son amoureuse. Les meilleurs prétextes sont bons : le dîner au restaurant, le repas de fête, les chocolats, le bijou, le petit cadeau... et surtout les fleurs !
L'harmonie est donc partout présente. En ville, on n'y échappe pas : coeurs, roses, bonbons, couleurs douces (le pastel est à l'honneur). C'est mignon. Mais à force, cela en devient écoeurant. Même si nous adorons les fleurs, les coeurs et le rose (les Fées en sont les spécialistes, n'est-ce pas ?), c'est peut-être un peut trop pour une seule date dans l'année.
Nous l'avons compris, c'est la Saint-Valentin pour les commerçants. Il faut faire marcher le commerce, il faut vendre tout, absolument tout... y compris les cadenas qui ont été popularisés par les Italiens si romantiques du Ponte Milvio de la Rome moderne. Pour accrocher un cadenas gravé aux noms des amoureux et en jeter la clé, il est nécessaire d'en acheter un. Les vendeurs des magasins de bricolage se frottent les mains... Et les autorités beaucoup moins. Cette tradition, qui ne garantit pas l'amour éternel promis par la légende, a le malheur d'alourdir les ponts et de polluer les fleuves. Oui, on n'avait pas pensé que les petites clés de métal qui rouillent ne sont pas bonnes pour la nature. Mais l'amour est éternel et parce qu'il "le vaut bien", pour paraphraser une célèbre société de produits de beauté testés sur les animaux. Que compte la nature face à l'amour éternel ? Il faut consommer et faire une hécatombe de fleurs coupées. D'ailleurs, nos amis fleuristes en profitent bien : ils vendent à des prix excessifs des bouquets magnifiques qui ne durent pas plus de vingt-quatre heures. Ils se débarrassent de leurs surplus défraîchis, tout comme les confiseurs qui nous refilent les invendus de la veille. Ils le savent : pas un amoureux, pas une amoureuse n'osera se présenter ce 14 février les mains vides sous peine de se faire fusiller du regard, passer pour un pingre ou un égoïste. Alors, les commerçants se referont des soldes ratées. Ils y gagneront.
Les grands perdants de la journée seront les jeunes filles et les jeunes gens qui n'ont pas encore trouvé l'amour de leur vie. Là, c'est la bonne occasion de râler, d'envier son prochain et de s'énerver contre cette société de consommation qui pousse à acheter. Ils diront : "c'est la fête des commerçants" tout en espérant, l'an prochain eux aussi y participer et fêter leur amour. C'est comme cela, nous sommes contradictoires...
Dans tous les cas, la Saint-Valentin est un instant sympathique, une sorte de jeu. Mais le véritable amour se fête tous les jours avec des petites attentions, de l'affection et de la gentillesse. Pas la peine d'attendre le 14 février...
Alors, souhaitons d'abord une bonne fête aux personnes qui se prénomment "Valentine", "Valentin". Ils sont prioritaires. Fêtons ensuite tous les amoureux et tous les futurs amoureux sans nous poser de questions. Fêtons aussi les commerçants : ils ont besoin de travailler aussi...
Fabuleuse soirée !
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